Pour adapter en permanence leur couleur à celle du fond, condition indispensable à leur survie, les poissons plats comptent d’abord sur leurs yeux, qui leur permettent de percevoir et d’analyser, même si c’est inconsciemment, les caractéristiques de leur environnement. Puis les informations sont transmises, par voie nerveuse, aux innombrables cellules pigmentées de la peau. Il y a les mélanophores (brun-noir), les xanthophores (jaunes) et les érythrophore (rouges), contenant des pigments qui peuvent s’étaler ou au contraire se concentrer en un point quasi-invisible, et enfin les guanophores, dont la couleur blanche est dû à des cristaux de guanine. La coloration finale résulte de la combinaison de trois types de cellules pigmentaires au-dessus de la couche blanche des guanophores. Toutes les espèces n’ont pas les mêmes capacités d’homochromie, mais certaines sont tellement douées qu’elles imitent parfaitement l’aspect d’un gravier hétérogène.
Source : «Poissons de mer » collection Découverte.Nature, éd Artémis, avril 1999, 146p.